Violences sexistes et sexuelles en enseignement supérieur

ÉVALUATION : Depuis le début de la mise en place de ces conférences, plusieurs centaines d'étudiant.e.s ont pu être sensibilisé.e.s aux VSS ainsi qu'une cinquantaine de personnel administratif. De nombreux échanges ont eu lieu, des idées d'actions à mettre en place et des ressources internes/externes ont été transmises. Avec la crise sanitaire, les conférences ont notamment eu lieu par visioconférences mais avec l'amélioration de la situation, ces dernières pourront se dérouler en présentiel. lien vers le rapport d’évaluation d’octobre 2020 :  https://observatoire-vss.com/wp-content/uploads/2020/10/Rapport-complet-de-lObservatoire.pdf extraits : Évaluation de la capacité des étudiantes et étudiants à identifier des situations de violences sexuelles ou sexistes

• Près d’1 étudiant sur 5 ne connaît pas la distinction entre agression sexuelle et harcèlement sexuel et la distinction entre agression sexuelle et viol.
• Plus une situation est perçue comme grave par les étudiants, plus ils ont conscience de la possibilité de porter plainte. Une situation de viol est plus facilement associée à la possibilité de porter plainte qu’une situation d’agression sexuelle.
• Les hommes ont plus de difficulté à affirmer la possibilité de porter plainte suite à une violence sexuelle ou sexiste.

Contexte culturel : contexte et traditions de l’établissement

• 71% des répondants considèrent que le contexte général ainsi que les traditions de leur établissement d’enseignement supérieur ne sont pas parfaitement égalitaires au regard du genre des individus.
• Les femmes ont plus tendance à considérer le contexte général de leur établissement comme sexiste que les hommes.
• Plus le niveau d’étude est élevé, plus la perception du caractère inégalitaire du contexte et des traditions des établissements est forte : 58% des étudiantes et étudiants en première année considèrent que le contexte de leur établissement n’est pas égalitaire, 77% des étudiantes et étudiants en 5ème année et en doctorat. 55% des étudiantes et étudiants en première année considèrent que les traditions de leur établissement sont sexistes, 79% des étudiantes et étudiants en 5ème année.

Proposition de solutions pour lutter contre les VSS Tout d’abord, 9166 personnes ont répondu à cette question, soit une très grande majorité des participants au questionnaire. Les répondants plébiscitent les campagnes de prévention et de communication comme premier moyen à utiliser pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Ils mentionnent donc en priorité « Une campagne de communication pour alerter sur le sujet » (12,88%) et « des actions de prévention dans les associations et durant les soirées » (12,15 %). Les répondants sont également favorables à divers moyens d’accompagnement tel que « l’accompagnement juridique » (12,35%), « un accompagnement médical et psychologique » (11,29%), ou encore « une cellule psychologique » (8,81%). Des idées plus précises comme « des cours de Self-Defense » (9,11%) ou « un service d'accompagnement post-soirée » (8,41%) trouvent également un certain écho dans la population de répondants. Les moyens destinés à fluidifier la parole ou la communication sur ces sujets n’apparaissent pas comme prioritaires. Les « groupes de paroles » ne sont mentionnés que dans 8,04% des cas, une « adresse mail générique sur laquelle exposer sa situation » dans 7,35% des cas et « une hotline » dans 4,59% des cas. Enfin il faut noter que la « présence des référents égalité diversité » n’est qu’extrêmement peu citée (5,02%) par les étudiantes et étudiants comme un outil utile pour lutter contre ces violences. Cela peut probablement s’expliquer par l’absence de liens direct entre ces référents, qui travaillent souvent à un niveau plus administratif, et les étudiantes et étudiants eux-mêmes.   (…) Peu d’idées novatrices ou différentes des propositions de réponses émergent, en revanche « l’éducation » apparaît comme le premier moyen cité spontanément (cité dans 31% des verbatims). Cela rejoint la demande, identifiée précédemment, pour plus de campagnes de prévention et de sensibilisation dans les établissements. Cela rejoint également la notion de « prévention » citée dans 8% des verbatims. Le duo « justice » (8%) et « sanction » (7%) correspond à la deuxième proposition des étudiantes et étudiants, faisant ainsi écho au manque de confiance envers la capacité des établissements scolaires à sanctionner les violences sexuelles et sexistes, comme relevé précédemment