« Benzine Cyprine », une exposition qui dérange, une exposition qui résiste

Ni victimes, ni poupées : les femmes selon Benzine Cyprine

Quand l'art devient un outil de résistance féministe : immersion dans l'univers de Benzine Cyprine

Benzine Cyprine est un projet visuel et politique né d'un malaise : celui d'être une femme dans un monde qui minimise, sexualise et/ou infantilise le féminin. Face à l'impuissance ressentie, Kamille Lévêque Jégo a voulu créer une réponse forte, viscérale et flamboyante.

Entre 2014 et 2020, elle suit un gang fictif de femmes, les Benzine Cyprine, qui incarnent une féminité libre, puissante, revendicative — loin des clichés mièvres ou hypersexualisés des médias. Ces femmes ne se contentent pas d'exister : elles brillent et s'imposent. Leur gang devient alors le symbole d'une identité féminine souveraine, entre sensualité et virilité.

Le projet mêle photographie, fiction, codes de la publicité et de la mode afin de provoquer, séduire, et surtout faire réfléchir. Kamille détourne l'imagerie commerciale pour donner à son gang une aura de mythe. C'est une marque de genre, une vision de la féminité qui inspire autant qu'elle défie.

En avril 2025, l’exposition à Negpos (Nîmes) est violemment vandalisée, et cela constitue une attaque directe contre la liberté d’expression féministe. Mais, un mois plus tard, l’artiste réouvre l’exposition avec détermination, transformant cet acte en un geste fort de résistance.

👉 Cliquez ici pour découvrir les photographies de Kamille Lévêque Jégo.

Partagez

Imprimer

Mail