Un activateur d'égalité réelle

Enquête sur les habitudes de personnes des deux genres lorsqu'elles se rendent au restaurant pour un rendez-vous galant.

12/06/23 |  

Enquête sur les habitudes de personnes des deux genres  lorsqu’elles se rendent  au restaurant pour un rendez-vous galant.

Un article de Libération

Extraits de l’article : 

La scène a été vécue maintes fois par toute amatrice de pinard : au restaurant, vous regardez la carte des vins, vous commandez une bouteille, et, au moment de la goûter, le serveur en verse un peu dans le verre de l'homme qui vous accompagne et non dans le vôtre. Si, de plus en plus souvent, les personnels de salle prennent la peine de demander qui veut goûter et ne se tournent pas immédiatement vers les convives masculins de l'assemblée, les stéréotypes sexistes au restaurant – et pas qu'en cuisine – sont encore tenaces.

C'est ce que montre une enquête menée par l'Ifop (…) L'institut de sondage a interrogé 1500 personnes, des deux genres, sur leurs habitudes au restaurant lorsqu'ils s'y rendent pour un rendez-vous galant. Eh bien, 36 % des hommes et 35 % des femmes jugent normal que le vin soit goûté par l'homme (dont on apprend donc qu'il a manifestement des papilles supplémentaires, quelle chance !).

 

Le reste des résultats est à l'avenant : pour 72 % des hommes et 59 % des femmes, il est normal que l'homme règle l'addition lorsqu'il conte fleurette à une femme au restaurant, et, pour 65 % des hommes et 56 % des femmes, c'est aussi à l'homme d'organiser la sortie, en choisissant l'établissement. «Cette opinion varie très sensiblement selon l'âge et le genre des répondants, relève Zenchef. Ainsi, les jeunes femmes de moins de 24 ans sont les seules parmi l'ensemble du panel à être en désaccord (40 % d'approbation au fait que l'homme doive payer) quand 6 garçons sur 10 du même âge y adhèrent tout de même. En revanche, il n'y a pas débat chez les seniors : 90 % des hommes de plus de 65 ans considèrent que le règlement de l'addition est une obligation masculine.»

D'aucuns jugeront que les femmes subissent tant d'injonctions à la beauté qu'avant même d'arriver au rencard, une bonne partie d'entre elles ont déjà dépensé par mal d'euros en maquillage, vêtements, manucure et autre épilation, et que de toute façon, vu les écarts de salaire, il n'est pas absurde qu'elles estiment qu'en ne payant pas, elles rééquilibrent un peu ces inégalités. On peut pourtant pointer, à l'inverse, les nombreux récits de femmes qui racontent s'être senties obligées de passer la nuit avec leur date parce qu'il avait payé toute la soirée, ou qui ont été confrontées à des hommes qui estimaient qu'elles leur étaient, à cet égard, redevables. (…)

 

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