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Enquête  » violences sexistes et sexuelles  » dans les études de pharmacie

18/02/22 |  

Enquête " violences sexistes et sexuelles "  dans les études de pharmacie

L’Association Nationale des Étudiant·es en Pharmacie de France a mené une enquête portant sur les violences sexistes et sexuelles au sein des études de pharmacie, notamment lors des stages .

Cette étude de grande envergure de l'ANEPF s'inscrit dans la continuité du mouvement MeToo de 2017. Pour l'association il est temps de faire bouger les choses et  important d'avoir une vision claire de la situation actuelle.

L'étude que l'association a réalisée en décembre 2021 a porté sur un panel de 2103 personnes, parmi lesquelles des étudiant·es, des professionnel·les ou encore des professeur·es. Parmi les répondant·es, une large majorité sont des femmes, 75.7%, car plus touchées par les cas de violences sexistes et sexuelles que les hommes.

L'étude proposait notamment  une question à choix multiples et les différents pourcentages prouvent qu'il est très fréquent qu'une seule victime ait subi des remarques de différentes personnes.

Ainsi, 89% des répondant·es ont reçu ces commentaires sexistes de la part d'autres étudiant·es, 30.3% par des professeur·es de la faculté de pharmacie et 8.7% par des membres du personnel administratif.

Cette diversité de coupables montre que les agissements sexistes imprègnent toutes les strates des études de pharmacie. 48.8% des femmes interrogées ont répondu avoir à répondre à ce genre de remarques régulièrement.

De l'autre-côté, 18.5% des hommes disent en avoir fait les frais.

Concrètement, cela signifie qu'une femme sur deux et qu'un homme sur cinq subissent quotidiennement du harcèlement dans le cadre des études de pharmacie.

Ces agissements ne demeurent pas au stade de remarques. 27% des étudiantes victimes sondées déclarent en avoir été victimes contre 13.2% des hommes interrogés. Ces agressions proviennent principalement des étudiant·es (à 83.4%) mais le corps enseignant et le personnel administratif sont également responsables de 7.4% des cas.

13 propositions d'actions

Pour l'ANEPF, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur doit s'articuler sur deux axes : la lutte contre les conséquences et l'impact des violences sur les individus et la sensibilisation des étudiant·es, des membres de l'administration et de l'équipe pédagogique à ces violences.

Pour ce faire, l'ANEPF propose avec le soutien de la Conférence des Doyens de Pharmacie 13 résolutions.

source : www.50-50magazine.fr

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